lundi 8 avril 2013

La lumière du monde selon Christian bobin


L’écriture de Christian Bobin se situe à mi-chemin entre la philosophie et la poésie. Dans cet opus, l’auteur livre des réflexions sur le monde, l’homme et l’existence.




Christian Bobin s’inscrit volontiers dans la droite lignée des grands auteurs à fragments. De Nietzsche à Cioran, en passant par Char, nous sommes face à un poète-philosophe.  Son écriture est la parfaite illustration d’un style qui découle d’une vision. Comme l’affirme Marcel Proust : «le style n’est jamais un enjolivement, comme croient certaines personnes, ce n’est même pas une question de technique, c’est comme la couleur chez les peintres - une qualité de la vision, la révélation de l’univers particulier que chacun de nous voit et que ne voient pas les autres. Le plaisir que nous donne un artiste, c’est de nous faire connaître un univers de plus».  

Chez Bobin, au-delà style, il y a l’ouverture vers plusieurs horizons de réflexion. Œuvre ouverte, sa pensée trace des contours universels et s’adresse à l’être humain, dans ces innombrables variations. La philosophie de Bobin exige un style tout particulier. Quelques mots reviennent comme des leitmotive dans son œuvre : Amour, Dieu, Enfance, Solitude, Lumière. 

A ce propos, les titres qu’il a choisis pour ses livres sont particulièrement révélateurs : Souveraineté du Vide, L’éloge du rien, La part manquante... comme s’il existe toujours un vide chez lui ; mais ce vide et ce rien ne témoignent pas de la vacuité ou du nihilisme, tout au contraire, c’est la Lumière, ou encore ce que Bobin ne peut exprimer par des mots. 


Christian Bobin, la lumière du monde. Gallimard. 

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