mercredi 17 avril 2013

Le cannabis aggrave les maladies mentales


Selon une étude canadienne le cannabis aggraverait les maladies mentales.  Des conclusions cliniques qui arrivent à un moment où plusieurs pays  autorisent le cannabis à usage thérapeutique.

Au Maroc, le cannabis à usage stupéfiant ou clinique est interdit. Et cette étude canadienne qui vient d’être réalisée en mars 2013, vient donner  raison aux détracteurs de l’usage thérapeutique du cannabis. En effet, selon les chercheurs canadiens, «les personnes atteintes de maladies mentales sont 7 fois plus susceptibles de consommer du cannabis chaque semaine». Pour les spécialistes du Centre canadien de toxicomanie et de santé mentale qui ont analysé les données américaines portant sur 43 000 volontaires, le cannabis s’avère très dangereux pour la santé mentale de ces personnes qui ont déjà un terrain fertile pour développer des anomalies neurologiques et cérébrales.  

C’est simple, les scientifiques canadiens ont travaillé sur le lien entre la consommation de cannabis et les diverses maladies mentales comme la dépression, l'anxiété, la toxicomanie, les troubles liés à l'alcool et les troubles de la personnalité. Le but étant d’évaluer le degré d’impact de cette substance stupéfiante sur le cerveau humain. Les résultats de cette étude sont sans appel.  

Les médecins ont démontré par des faits cliniques «que les personnes déclarant une multi-consommation hebdomadaire de cannabis présentent des taux élevés de maladie mentale, dont des troubles bipolaires de la personnalité et autres toxicomanies.» autrement dit, les personnes atteintes de maladie mentale sont 10 fois plus susceptibles d'avoir une dépendance au cannabis puisqu’ils sont 4% à être accros contre 0,4% chez les personnes sans maladie mentale. C’est cette prédisposition à la toxicomanie  chez les sujets souffrant déjà de complications mentales qui rend l’usage de cannabis très dangereux. 

Pire, selon les chercheurs canadiens, «la consommation de cannabis semble aggraver les symptômes.» dans ce sens que d’autres effets collatéraux d’usage de cannabis deviennent de plus en plus marqués comme  les changements d‘humeur, l’anxiété, l’angoisse, les crises de panique, les pertes de mémoire voire même des phase de schizophrénie. Il faut aussi savoir que cette étude canadienne vient corroborer les résultats d’un autre projet de recherches mené par le British Medical Journal en 2012 qui concluait sur des liens entre la consommation de cannabis et le développement de troubles psychotiques graves. 

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